Accord minier entre Kinshasa et Washington : la RDC devrait se préparer au préalable pour espérer un réel bénéfice de ce deal, estime l’économiste Nduwa Solol

Accord minier entre Kinshasa et Washington : la RDC devrait se préparer au préalable pour espérer un réel bénéfice de ce deal, estime l’économiste Nduwa Solol

La république démocratique du Congo est en voie de signer un accord d’exploitation minière avec les États-Unis d’Amérique. Ce deal concerne les minerais critiques que regorge le sous-sol congolais et dont les américains ont besoin. Ces minerais interviennent globalement dans les nouvelles technologies liées à l’énergie renouvelable, a la transition écologique ou encore les technologies de pointe. C’est notamment le cas des véhicules électriques, les téléphones portables et téléviseurs de dernières générations ainsi que dans l’industrie aérospatiale.

Il s’agit des matières telles que : Lithium, Cobalt, Nickel, Cuivre, Manganèse, Zinc, Éléments de Terres Rares, Étain, Germanium, Gallium, Tantale, chrome, Béryllium et autres.

Cet accord, si elle est conclue, elle permettra aux États-Unis d’exploiter ses minerais en RDC en échange des différents services, entre autres l’appui sécuritaire à la RDC.

Selon l’économiste Nduwa Solol, ce deal pourrait être bénéfique pour la RDC si cette dernière s’était préparé en amont.

 »C’est vrai, la RDC est à la quette de la survie, ce qui fait qu’elle est obligé de s’accrocher à tout ce qui peut la permettre de survivre. Mais du point de vue managérial, ce qui va nous faire défaut, cette activité (NDLR deal avec les USA) n’a jamais été planifié, organisé, étudie, approfondie. Donc c’est un événement que nous venons de rencontrer en cours de chemin. Pour nous, on espère gagner de l’argent et de la sécurité, mais à quel prix. » s’interroge l’expert en économie.

Selon lui, cette entente avec les américains peut se heurter à d’autres accords, notamment avec les chinois et d’autres investisseurs qui sont déjà présents sur le sol congolais et qui exploitent des gisements.

 »il faut dire que, notre pays est tellement pénétré de telle sorte que même si on s’entend avec les américains, nous avons déjà des litiges avec les chinois, indiens, libanais à qui nous avions déjà cédé d’autres ressources. Donc c’est une activité que l’on va gagner, mais qui risque de se reposer sur d’autres activités qui existent et ce conflit peut nous bousculer nous même dans l’avenir. » explique Nduwa solol.

Le mois de juin est considéré comme crucial pour l’aboutissement de cet accord entre Kinshasa et Washington. Ce deal congolo-américain devrait se conclure simultanément avec la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda.

NBM

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