Le Rwanda et les États-Unis en discussions sur un accord migratoire
Le gouvernement rwandais a confirmé être engagé dans des discussions préliminaires avec les États-Unis concernant un accord migratoire. Cette initiative intervient alors que Washington cherche des solutions pour gérer l’expulsion de migrants de son territoire.
Un accord encore en phase initiale
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a déclaré que les discussions étaient encore à un stade préliminaire et qu’aucune décision définitive n’avait été prise. Il a souligné que le Rwanda avait déjà une expérience en matière d’accords migratoires, notamment avec le Royaume-Uni, bien que cet accord ait été annulé après l’arrivée d’un nouveau gouvernement britannique.
Les enjeux politiques et économiques
Certains observateurs estiment que cet accord pourrait être motivé par des considérations économiques et diplomatiques. Le Rwanda, qui a vu plusieurs pays réduire leur aide en raison de son implication présumée dans le conflit en RDC, pourrait chercher à diversifier ses sources de revenus. De plus, cet accord pourrait être une tentative de redorer son image sur la scène internationale.
Controverses et préoccupations
Les précédents accords migratoires du Rwanda ont suscité des critiques, notamment de la part d’organisations de défense des droits humains. La Cour suprême britannique avait jugé que l’envoi de migrants au Rwanda dans le cadre de l’accord avec Londres les exposerait à un risque réel de mauvais traitements. Cette nouvelle initiative avec les États-Unis pourrait donc être scrutée de près par la communauté internationale.
Ces négociations sur les migrants a envoyé au Rwanda, Washington est aussi perçue comme une réplique du Rwanda face à la RDC, qui a initié des négociations sur les minerais critiques que dispose ce grand pays de l’Afrique central, voisin avec le Rwanda. Kigali est accusé de soutenir le mouvement rebelle AFC/M23 pour piller les ressources naturelle de la RDC.
Les discussions entre Kigali et Washington se poursuivent, et il reste à voir si un accord sera effectivement conclu et quelles en seront les implications pour les migrants concernés.
