Lubumbashi-quartier SOMIKA : l’accès à l’eau potable reste un casse-tête malgré la présence des puits de forages

Lubumbashi-quartier SOMIKA : l’accès à l’eau potable reste un casse-tête malgré la présence des puits de forages

le quartier Somika dans la commune annexe connait un sérieux problème d’accès à l’eau potable malgré la présence des puits de forage. Un défi quotidien pour ses habitants, particulièrement les femmes et jeunes filles.

Les puits de forages sont pour la plupart situés à une bonne distance des habitations. Les filles, souvent désignées pour cette tâche, sont contraintes de marcher sur des sentiers poussiéreux et parfois dangereux sous un soleil de plomb, transportant de lourdes charges d’eau sur leurs têtes, nous explique chancelle trouvé devant un forage :

« Je suis obligée de venir chaque ici jour me procure l’eau, mais avec la distance ça me prend des heures pour arriver à la maison. Je suis mère de six enfants, tous sont à l’école et c’est moi qui prends la charge de ces 10 bidons. Non, je souffre beaucoup !« , se plaint cette mère de famille.

Les forages sont parfois alimentés par des générateurs ou des pompes électriques qui dépendent de l’approvisionnement en courant. Cependant, dans ce quatier Somika, les coupures de courant sont fréquentes et imprévisibles. Quand cela se produit, Angel, une jeune fille de 18 ans, doit soit attendre le rétablissement du courant, soit chercher d’autres sources d’eau, souvent non potables.

« Je suis là seule jeune fille à la maison et chaque jour, je suis censée ramener de l’eau à la maison pour aider ma mère qui vient de la maternité, mais une chose, quand il y a coupure du courant électrique, je peine pour avoir l’eau, de fois, je recours à l’eau de puits traditionnel, c’est insupportable » explique-t-elle.

Un autre problème majeur est la hausse des prix de l’eau lorsque qu’il y a coupure. En effet, lorsque les pompes sont hors service, les habitants doivent acheter de l’eau provenant des camions-citernes ou d’autres sources privées. Ces sources, bien que disponibles, proposent de l’eau à des prix exorbitants, rendant l’accès à l’eau encore plus difficile pour les familles les plus vulnérables. Les tarifs peuvent augmenter de manière significative d’après Cécile, mère de cinq enfants.

« Un bidon de 20 litres qui revenait à 100 fC se vend à 200 fC voir 300 fC soit trois bidons 500 fC, au cas contraire, tu n’auras pas l’eau, c’est compliqué. Nous demandons seulement aux autorités de nous venir en aide, qu’ils installent des robinets et qu’ils rapprochent l’eau de la population pour nous éviter ces dépenses » demande-t-elle avec insistance.

Ainsi donc, outre les heures passées à chercher de l’eau, s’ajoute aussi l’incertitude quant à sa disponibilité et son coût.

Une situation inquiétante qui affecte aussi l’hygiène et la santé des familles. Les habitants de ce quartier, particulièrement les femmes et jeunes filles, souffrent de cette situation, et leur quotidien est marqué par cette lutte incessante pour un besoin fondamental.

Thérèse Mutombo

katanga24news

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