Monkey Pox (MPOX) : la RDC a besoin de 3,5 millions de doses de vaccins

Monkey Pox (MPOX) : la RDC a besoin de 3,5 millions de doses de vaccins

Après la déclaration par l’Organisation mondiale de la Santé de l’urgence de santé publique de portée internationale sur la variole de singe, en anglais Monkey Pox (MPOX). En République démocratique du Congo, les autorités sont déjà mobilisées pour une bonne prévention et surtout la prise en charge médicale. Sous la coordination du Centre de Contrôle des Maladies de l’Union africaine (CDC), les autorités congolaises s’activent pour trouver les vaccins pour vacciner 2,5 millions de personnes en RDC.

Entretemps, le Ministre de la Santé Publique, Docteur Roger KAMBA recommande à tous, le respect des règles d’hygiène pour stopper la propagation du MPOX à travers le pays. Ces différentes mesures ont figuré au menu d’un briefing spécial dans la soirée de jeudi 15 août 2024 à Kinshasa. Les ministres de la Santé et le porte-parole du gouvernement étaient face aux journalistes.

RDC, l’épicentre de la maladie

La République Démocratique du Congo représente pour l’instant l’épicentre de la variole de singe ou Monkey Pox (MPOX) dans le monde. Selon le Ministre de la Santé, Docteur Roger KAMBA, vingt (20) experts du Centre de Contrôle des Maladies de l’Union africaine (CDC) sont déployés en RDC pour suivre de près cette situation. La ville de Kinshasa compte pour l’instant 10 cas, 8 cas confirmés et 2 cas probables. Les symptômes sont méconnus du grand public, le ministre de la Santé les a rappelés.

« Pour reconnaître, assez facile, mais, je vais donner quand même tous les autres symptômes qu’on ne reconnait pas. Cette maladie commence comme toutes les grippes, toutes les maladies virales, souvent par des maux de tête et souvent par de la fièvre et bien-sûr des douleurs musculaires et puis progressivement apparaissent les boutons. Et ces boutons sont assez reconnaissables parce que ça touche beaucoup le visage, ça touche les mains, même les paumes des mains, ça se généralise ensuite. Donc c’est simple de reconnaître quelqu’un qui a le Monkey Pox, ce n’est pas une maladie secrète ».

Le variant « clade 1b » plus virulent que le premier

La variole de singe, en anglais Monkey Pox (MPOX) est une maladie virale qui se transmettait dans sa première forme par un contact avec l’animal infecté. Mais, elle a depuis lors évolué et se transmet par voie sexuelle. Les symptômes sont moins visibles que la première forme.

« La première forme, on a beaucoup de signes, c’est spectaculaire, ça se voit. Et donc, on peut éviter le contact. La forme sexuelle se manifeste essentiellement par des boutons toujours, mais, qui sont plus au niveau de la région sexuelle, ce qui fait qu’on ne les voit pas. Et donc on voit beaucoup cette maladie chez les personnes, on dit les travailleurs du sexe. Et c’est pour cela qu’on voit à l’Est du pays, et ça, c’est nouveau, beaucoup des cas de transmission par voie sexuelle, chez les travailleurs de sexe, notamment les personnes malheureusement qui vivent de cela. Et donc c’est là qu’on voit beaucoup aussi cette maladie » a précisé le patron de la santé en RDC.

Difficultés d’accès aux vaccins

Pour stopper la propagation du Monkey Pox (MPOX), les autorités sanitaires congolaises préconisent la vaccination de masse. Au moins 2,5 millions de personnes devraient être vaccinés à travers le pays. Deux vaccins sont disponibles pour le moment, à savoir le vaccin américain et japonais, mais ils coûtent très cher, d’où la mobilisation aux côtés du CDC pour en avoir.

« Nous avons déjà dans notre plan stratégique défini les besoins en vaccin. Maintenant, il faut accéder à ces vaccins qui sont très chers. C’est pour cela que le CDC Afrique a décidé de communiquer là-dessus pour que tout le monde se mobilise, par exemple, nous avons besoin d’à peu près 3 millions de doses de vaccin. Nous estimons que si nous vaccinons un peu plus de 2 millions ou 2, 5 millions personnes dans notre pays, on pourrait stopper la maladie. Mais si on doit vacciner ces 2,5 millions personnes, on a besoin de 3,5 millions doses, pourquoi ? Puisqu’il y a un vaccin qu’on peut donner chez les enfants en deux doses. Et le vaccin chez l’adulte, c’est en une dose. Ce qui fait qu’on a besoin d’à peu près 3,5 millions doses. Si on doit les avoir, je peux vous assurer que c’est en centaines des millions de dollars. Voilà pourquoi est-ce que c’était important de demander à la communauté internationale de se réveiller, de dire, mettons les moyens, mettons les ressources, pour que nous puissions avoir accès à ces vaccins ». A expliqué le ministre de la Santé.

Soigner les malades malgré les difficultés

En attendant d’avoir les vaccins, les autorités sanitaires congolaises se déploient pour soigner les personnes atteintes de la variole de singe (MPOX).

« L’étude a montré que ce médicament n’est pas efficace. En tout cas, aux doses où c’est utilisé, ce médicament n’est pas efficace. Donc, on n’a pas un traitement spécifique. Par contre, en améliorant la prise en charge générale, c’est-à-dire en évitant les surinfections des microbes grâce aux antibiotiques, en évitant que la personne soit affaiblie par la malnutrition, en évitant que la personne ne se déshydrate, on arrive à soigner beaucoup des gens, c’est pour cela qu’on a un taux de mortalité de 3 % ».

Au-delà de tout, Docteur Roger KAMBA exhorte la population à respecter les règles d’hygiène. Se laver régulièrement les mains avec du savon, éviter les contacts avec les personnes atteintes du MPOX et éviter des rapports sexuels non protégés avec des partenaires occasionnels.

Mapenziyake

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