RDC : le thé, une filière aux énormes potentialités tombée dans l’oubli
La république démocratique du Congo regorge des potentialités énormes pour la culture du thé, notamment dans sa partie Est, dans le nord et sud kivu. Jadis, à l’époque coloniale, cette partie du pays produisait beaucoup, faisant du Congo belge un des gros producteurs de thé en Afrique central.
Malheureusement, avec les conflits armés qui sévissent dans le kivu, la production du thé a sensiblement diminué. Selon les dernières statistiques disponibles de la FAO datant de 2020, le pays produit aux alentours de 2000 tonnes, faisant de la RDC onzième producteur de thé en Afrique. Cette production est essentiellement consommée localement. Si cette production est consommée sur place, elle est très loin de couvrir les besoins du marché. Et du coup, la majeure partie de thé consommé en RDC est issue de l’importation.
La culture du thé est butée à plusieurs problèmes d’ordre organisationnels. Outre les conflits armés, il y a le manque de subvention ou d’appui gouvernemental. Les entreprises de transformation, les rares qui existent, font face aux problèmes d’énergie électrique et autre.
Néanmoins, pour les petits producteurs de thé, l’intégration des Normes volontaires de Durabilité (NVD) dans le processus de production, peut aider à leur développement. Les NVD peuvent procurer aux petits producteurs des avantages sur les plans économique, environnemental et social. Elle permet surtout aux producteurs de thé d’obtenir des prix élevés et plus stables pour leur récolte grâce à divers mécanismes qui sont mis en place par les organismes de certifications.
La culture du thé peut être une bonne source de revenu, quand elle est bien structurée, estiment plusieurs experts du domaine. Une rentabilité qui peut être bénéfique non seulement aux cultivateurs, mais toute la chaine de production a la commercialisation et transformation peut y trouver du gain.