Jacques Kyabula Katwe : une sortie médiatique truffée de contre-vérités
Deux mois environ depuis sa convocation à Kinshasa par sa hiérarchie pour consultation dans un dossier qui serait lié à des faits sécuritaires, dont l’instruction serait toujours en cours, Jacques Kyabula Katwe a néanmoins décidé de briser le silence.
Dans une interview visiblement préparée pour des objectifs précis, Jacques Kyabula Katwe s’en est pris à l’ambassadeur Dany Banza et tacitement au gouverneur intérimaire du Haut Katanga Martin KAZEMBE SHULA.
Malheureusement, au regard des faits sur le terrain, le tableau peint par Kyabula Katwe sur la gestion du haut Katanga n’est que tissu de mensonges.
La vérité des faits
Kyabula Katwe a fait état des travaux d’infrastructures qui seraient arrêtés du fait qu’il séjourne à Kinshasa. Une affirmation totalement décalée de la réalité. Sous l’impulsion de Martin Kazembe, les chantiers se poursuivent normalement et d’autres ont même atteint une vitesse de croisière sur l’ensemble de la province.
À Likasi, tous les travaux routiers se poursuivent normalement. Joli site dans la commune de Shituru, Boucle Kanona dans la commune de Kikula, route de contournement, et la liste est loin d’être exhaustive Un constat fait récemment (27 septembre 2025) par le gouverneur intérimaire qui a inspecté différents chantiers dans la ville montagneuse.
À Lubumbashi, routes, ponts, écoles, hôpitaux, palais de justice, tout les chantiers évoluent normalement. Contrairement au propos de Jacques Kyabula Katwe. Depuis deux mois, le haut Katanga évolue et s’émancipe des réseaux mafieux qui avaient la mainmise sur les recettes de la province, à l’instar de ceux démantelés dans le territoire de Kambove.
L’UDPS renforce son encrage avec Martin Kazembe
Sur le plan politique, le président du parti ARDEV a fait des insinuations à peine voilées sur des supposés liens entre le chef de l’exécutif provincial Martin Kazembe et l’opposition, notamment Ensemble de Moïse Katumbi.
Au regard des faits sur le terrain, là aussi la réalité vérifiable contredit Jacques Kyabula Katwe. À ce jour, il est démontré que Martin KAZEMBE SHULA membre influant de l’UDPS, s’investit dans l’implantation de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), dans les coins et recoins du territoire de Kasenga, jadis considéré comme fief de Ensemble de Moïse Katumbi. Des parcelles sont acquises et des sièges UDPS flambant neuf construits pour rapprocher davantage le parti au pouvoir avec la population. Un travail de fourmi qui a permis à Martin Kazembe de diminuer sensiblement l’emprise de ce parti de l’opposition et renforcer l’encrage de l’UDPS.
Nostalgie du PPRD ?
La sortie médiatique de Jacques Kyabula Katwe a révélé certaines incohérences qui soulèvent des questions sérieuses sur la vraie appartenance politique de ce dernier. Dans ses dires, il n’a pas manqué de donner une sorte de justification sur l’exil de certaines personnalités de l’ancien régime de Kabila et de l’ancien parti au pouvoir, le PPRD. Il s’agit de Richard Muyej et du général John Numbi.
Dans une sorte de pugilat à distance, contre l’ambassadeur Dany Banza, Jacques Kyabula Katwe a expliqué qu’il est victime des agissements du président du parti Avenir du Congo (ACO) à l’instar de Richard Muyej et de John Numbi. Des propos troubles, difficiles à comprendre quand on sait que lui-même Jacques Kyabula est un ancien du PPRD. Est-il dans une sorte de solidarité entre camarade du PPRD ? En tout cas, ses propos font planer plus d’ambiguïté sur la vraie nature politique de Jacques Kyabula Katwe.
