Gaza : Un désespoir humanitaire sans précédent

Gaza : Un désespoir humanitaire sans précédent

Depuis le 27 juillet 2025, l’armée israélienne a instauré une pause quotidienne des opérations militaires de 10 h à 20 h (heure locale) dans trois zones densément peuplées : Gaza City, Deir al‑Balah et al‑Mawasi. Cette mesure vise à faciliter la livraison d’aide humanitaire et à créer des corridors sécurisés pour les convois de l’ONU et des ONG. Si Israël présente ces actions comme une réponse aux accusations de famine, l’effort humanitaire est jugé insuffisant et risqué par les agences internationales.

Des frappes malgré la trêve

Malgré ces pauses, au moins 53 Palestiniens ont été tués depuis le début du 27 juillet, souvent près de sites de distribution d’aide, par des frappes ou des tirs au fusil à pompe. Dans certains cas, l’armée israélienne affirme avoir tiré pour disperser les foules, alors que les familles témoignent qu’elles attendaient juste de la nourriture.

Des morts liées à la faim

Les allégations de mortalité par malnutrition se multiplient : 128 décès, dont plus de la moitié d’enfants ont été enregistrés depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé géré par le Hamas. UNICEF signale une explosion des cas de malnutrition sévère chez les jeunes enfants, avec plus de 6 000 cas détectés en juin à Gaza seulement.

Un bilan dramatique près des sites d’aide

Depuis début juillet, au moins 1 054 personnes ont été tuées en cherchant à obtenir de l’aide, selon le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (OHCHR). Plusieurs incidents tragiques à Khan Yunis et Rafah ont causé des dizaines de morts, souvent lors de bousculades ou de tirs à proximité des sites du Gaza Humanitarian Foundation (GHF), structure soutenue par Israël et les États-Unis.

Témoignages accablants

Le médecin Yara Ashour, exilée au Caire, décrit la population comme condamnée à la survie alimentaire la plus précaire : « plus de 90 % de la population vit en insécurité alimentaire sévère », avec un effondrement du système médical, une désnutrition infantile massive et des risques durables d’« atteintes épigénétiques intergénérationnelles ».

Des aides aériennes et routières trop limitées

Après avoir suspendu les livraisons en mars 2025, Israël a repris en mai l’accès terrestre via deux points d’entrée, mais sous conditions strictes. Le système alternatif du GHF a fréquemment engendré chaos et violences, avec des centaines de morts près des sites de distribution. Des ponts aériens ponctuels ont débuté le 26 juillet, envoyant quelques palettes de farine, sucre et conserves, mais les ONG affirment que les largages peuvent être dangereux, insuffisants et coûteux pour sauver des vies.

Une pression internationale sans précédent

Des voix politiques puissantes s’élèvent. Le Premier ministre britannique Keir Starmer prévoit de demander au président Trump une relance des négociations de cessez-le-feu lors de leur rencontre en Écosse. L’ONU promet de mobiliser tous ses moyens pour acheminer de l’aide pendant les pauses. Bob Geldof dénonce l’action israélienne comme un « désastre impardonnable », accusant son gouvernement de commettre des actes contraires à sa propre histoire et à ses valeurs morales.

Vers une nouvelle conférence internationale

Une conférence de paix se tient à New York les 28 et 29 juillet 2025, visant à relancer une feuille de route pour le règlement du conflit, la reconnaissance éventuelle d’un État palestinien, la libération des otages et la reconstruction.

katanga24news

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