Lubumbashi : mainmise des expatriés sur le secteur immobilier et hausse du loyer commercial, Viviane Masengo plaide pour une régulation de l’État.

Lubumbashi : mainmise des expatriés sur le secteur immobilier et hausse du loyer commercial, Viviane Masengo plaide pour une régulation de l’État.

Depuis un temps la ville de Lubumbashi, Province du Haut Katanga, une réalité discrète, mais troublante émerge, mettant en lumière des inégalités criantes et des pratiques non tolérables. interrogé par nos confrères de ECHOS DU CONGO, l’Honorable Viviane Esther MASENGO , figure respectée et reconnue pour son engagement en faveur des droits des citoyens, a décidé de briser le silence.

Avec une voix ferme et déterminée, elle attire l’attention des autorités Provinciales sur une problématique qui, selon elle, mérite une intervention urgente : les loyers exorbitants pratiqués dans le centre-ville, principalement par les expatriés avec leurs nouvelles maisons commerciales construites.

Lors d’un entretien exclusif accordé au Journal Echos du Congo, elle n’a pas mâché ses mots. Selon ses observations, certaines maisons détenues par des expatriés et louées à des Congolais atteignent des montants faramineux, oscillant entre 2 500 et 3 000 dollars par mois.

« C’est tout simplement inadmissible », s’insurge-t-elle.

Ces sommes astronomiques, bien au-delà de ce que peut supporter la majorité des ménages ou commerçants Lushois, reflètent une méconnaissance – ou pire, un mépris – des réalités économiques de la population congolaise.

Au cœur de sa dénonciation se trouve une question essentielle : les expatriés respectent-ils réellement la réglementation congolaise en matière de baux à loyers ? Pour Madame MASENGO, la réponse semble évidente. Une telle flambée des prix, dans un contexte où le marché immobilier est déjà sous contrôle des expatriés, met non seulement en péril l’accès au logement pour les habitants locaux, mais fragilise aussi les équilibres sociaux.

« Ces pratiques ne peuvent qu’aggraver le sentiment d’injustice et d’exclusion au sein de notre communauté », a-t-elle déclaré, visiblement indignée.

Mais au-delà des chiffres, cette situation soulève des enjeux plus vastes. À Lubumbashi, comme dans d’autres grandes villes du Pays, le secteur locatif évolue dans une zone grise où l’application des lois parait parfois aléatoire. Madame MASENGO appelle donc à une prise de responsabilité collective. Elle exhorte les décideurs provinciaux à examiner de près ces dérives, à renforcer les mécanismes de contrôle et à garantir que les contrats de bail respectent les normes fixées par l’État. « Il ne s’agit pas seulement de réguler les prix, mais de réaffirmer que personne n’est au-dessus des lois, expatrié ou non », a-t-elle martelé avec conviction.

Dans cette prise de position, Madame MASENGO met également en lumière les conséquences humaines de ces abus. Pour de nombreux Congolais, déjà confrontés à des revenus modestes et à un coût de la vie en constante augmentation, accéder à un logement décent devient un défi insurmontable. Les quartiers centraux, autrefois accessibles à une classe moyenne émergente, se transforment peu à peu en zones réservées à une élite économique, souvent étrangère. Ce phénomène, loin d’être anodin, alimente un sentiment de frustration au sein de la population, tout en accentuant les disparités sociales.

Face à cette situation, Madame Viviane Esther MASENGO ne se contente pas de dénoncer. Elle propose une vision. Selon elle, une réforme profonde du secteur locatif est indispensable pour éviter que de tels abus se répètent. Cela inclut une meilleure régulation des prix, une surveillance accrue des contrats de location et, surtout, une sensibilisation des parties prenantes – locataires comme propriétaires – aux obligations légales.

Mapenziyake

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×