Lubumbashi : Formation des journalistes et membres des organisations de la société civile sur les techniques de vérification des faits et de lutte contre les discours de haine à caractère tribal

Lubumbashi : Formation des journalistes et membres des organisations de la société civile sur les techniques de vérification des faits et de lutte contre les discours de haine à caractère tribal

ils sont une trentaine de journalistes et membres des organisations de la société civile. Ils ont eu une formation sur les techniques de vérification des faits et de lutte contre les discours de haine à caractère tribal. Une initiative de BALOBAKI check, avec le financement de l’ambassade du Canada en RDC.

Une vue de la salle pendant les exercices pratique

Pendant trois jours, soit du 19 au 21 novembre, les participants ont appris des méthodes et techniques pour détecter et stopper dans la mesure du possible les fausses informations dans la communauté.

Une formation en deux volets

La formation a été divisée en deux modules. Le premier a porté sur la lutte contre les discours de haine, en passant par le changement de comportement. La formatrice, Léa Otshudi, a démontré les méfaits des discours de haine dans nos communautés. Elle a insisté sur la nécessité de déconstruire ses abus par un changement de comportement.

« Le changement de comportement est un processus qui peut sembler facile, mais en réalité, il peut être complexe.« , a-t-elle fait savoir

Elle a donné plusieurs méthodes permettant à détecter les discours de haine. Mais aussi les stratégies pour arriver à un changement de comportement.

« La mobilisation, la sensibilisation et le plaidoyer sont les outils essentiels dans le processus de changement de comportement afin d’arriver à lutter contre les discours de haine dans notre communauté » a déclaré Léa Otshudi.

Le second module s’est étalé sur le Fact checking. Ange Kasongo fondatrice de BALOBAKI check est revenu sur différents techniques et outils. Ces outils permettent d’identifier et de remettre dans son contexte une fausse information.

Cela peut être une image sortie de son contexte, une vidéo, un son ou des écrits mal interprétés.

Une formation plus pratique que théorique. Plusieurs exercices ont été donnés aux participants question de les mettre déjà dans le bain du fact checking.

« Face à une fausse information, c’est notre attitude qui est plus déterminant. Nous devons avoir le recul nécessaire avant de relayer une information, un fait ou une affirmation. Nous devons éviter d’être le vecteur des fausses informations.« , a insisté Ange Kasongo.

Une satisfaction pour l’ambassade du Canada en RDC

Dans son mot, le représentant de l’ambassade du Canada en RDC, l’ambassade qui a financé le projet tosangana, dont cette formation est l’émanation, a fait savoir que cette formation rencontre le souci du gouvernement canadien, qui porte un intérêt particulier dans le fait de favoriser l’accès à de l’information véridique.

« Les fausses informations mises à la place publique ont pour but de provoquer des réactions inhabituelles en jouant sur les émotions du public. La désinformation empêche le débat, éloigne le vrai débat pour attirer l’opinion publique dans une diversion. Ce qui est nuisible pour une démocratie.« , a déclaré Alex Gilbert, représentant de l’ambassade du Canada.

Les bénéficiaires en veulent plus

Pour sa part, Bertin Tshose représentant des bénéficiaires, a remercié les organisateurs. Selon lui, cette initiative va outiller les organisations de la société civile et les journalistes. Ces derniers pourront bien faire la détection et la lutte contre les fausses informations.

« Je tiens à remercier balobaki check pour cette initiative qui noua a outillé dans la lutte contre les fausses informations, merci aussi a l’ambassade du Canada en RDC qui a financé cette formation du projet tosangana. » a dit Bertin Tshose qui a parlé au nom de tous les participants.

Avant d’ajouter :

« Au regard de la richesse de la matière que nous avons reçue, nous pensons que trois jours ont été insuffisants. Si ces genres de formations pouvaient se faire en une période assez longue. Cela pourrait nous permettre à recevoir encore plus de matière » a-t-il plaidé.

Cette formation a été sanctionnée par la remise des brevets aux participants

Mapenziyake

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