KATANGA : le développement du Katanga au centre d’une conférence organisé par le mouvement citoyen kudia talala

« Kudia talala » qui en d’autres termes signifie bien mangé, c’est savoir partager. C’est autour de ce mouvement citoyen que tourne pendant deux jours la conférence accès sur le thème » les défis politiques, économiques et sociaux du développement de l’espace grand Katanga ».
Dans son mot, le président de Kudia talala et l’un des organisateurs de ces assises, Jean-Pierre Muteba a dénoncé la répartition inéquitable des ressources dont le peuple katangais est victime. Avec comme objectifs de réfléchir sur les questions de l’heure, afin de passer à des actions concrètes, les force vives du grand Katanga, ainsi que d’autres provinces de la RDC, les politiques, les professeurs d’universités et autres associations de la société civile réfléchissent autour d’une seule table pour trouver les voies et moyens pour aboutir au respect de la constitution et non le changement de cette dernière.
« Aujourd’hui, la question qui était préoccupante, c’est celle de la constitution. Nous l’avons depuis 2006, elle a fait marcher les choses pendant un certain temps. Et maintenant, des cris se lèvent par-ci par-là pour dire que la constitution n’est pas bonne. Toutes ces choses ont fait que nous puissions réfléchir sur ça. Malheureusement, nous constatons que la constitution est déjà bonne. Cela par rapport au droit de l’homme, à la répartition des recettes entre les provinces, le pouvoir national, et autres. Malheureusement, le pouvoir central ne respecte pas les dispositions. Il marche sur la constitution. » Déclare Jean-Pierre Muteba
Et d’ajouter
« Nous n’allons pas continuer à nous taire, nous devons, au nom de tous les Katanga, lever la voix et c’est ce que nous faisons aujourd’hui. Nous allons mener des actions, ici, nous allons élaborer un plan d’action pour faire respecter la constitution, notamment dans la retenue à la source des 40%. S’il arrivait qu’on soit obligé de changer la constitution, il faudra que nous puissions rentrer au fédéralisme (…) «
Paul Mwenz, président national de l’union des jeunes Katangais
« Nous avons créé Kudia Talala parce qu’aujourd’hui le Katanga produit plus de trois millions de tonnes de cuivre et plus de deux cent mille tonnes de cobalts, mais cela n’est pas équitable au développement (…) Si vous allez dans des communes telles que la katuba, la kenya, il n’y a pas des routes, les hôpitaux ne sont pas réhabilités. C’est -à-dire, un groupe de gens sont en train de piller l’argent qui devrait servir la population. Aujourd’hui, les provinces génèrent beaucoup d’argent. La question qui se pose est : où va cet argent et que fait cet argent ? Donc, il y a un groupe de gens qui se décident de se partager cela alors que la population souffre. »
Paul mwenz appelle donc tous les kantangais à se joindre à kudia talala afin de défendre le Katanga.
« Nous, nous défendons le Katanga non pas pour l’argent, mais pour les valeurs. Aujourd’hui, tout ne nous appartient pas : la sous-traitance, les minerais, l’emploi, … Qu’est-ce qui nous reste ? »
S’interroge-t-il avant de s’indigner
« C’est une honte. Tout ce que nous demandons est qu’il est grand temps de se réveiller pour défendre le Katanga. Cette fois-ci, nous allons barrer la route aux pilleurs de nos richesses. Il est grand temps pour nous jeunes de valoriser notre terre »
Pour cette première journée, trois intervenants ont tour à tour exposé sur différents thèmes. À savoir Maître Ghislain Kakwa qui a accès son exposé sur le droit au développement. Pour sa part, le professeur Banza Malale s’est quant à lui apaisenti sur les constitutions de luluabourg et de la CNS grandes lignes. Et enfin Maître Sanduku Joseph a parlé de la caisse de péréquation et les violations des dispositions constitutionnelles.