Haut-Katanga : la sensibilisation plus que nécessaire pour barrer la route au Mpox
La République démocratique du Congo est le pays le plus touché par la variole du singe ou Mpox avec 548 décès déjà enregistrés sur un total de 15664 cas suspects et 2805 cas confirmés depuis le début de l’année 2024, selon les statistiques du ministère national de la Santé. Ainsi, pour faire face à cette maladie mortelle, le ministre national de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a annoncé il y a peu un plan de riposte de 49 millions de dollars pour sensibiliser, déployer des équipes et prendre en charge les malades.
À Lubumbashi, dans la province du Haut Katanga, la plupart des gens n’ont pas encore intégré les mesures barrières contre cette maladie dans leur quotidien. Alors que la province compte déjà deux cas suspects.
Ketia Kalonji est une femme travailleuse dans une entreprise de la place.
« Je suis très bien informée de cette maladie et je sais qu’il faut observer les mesures barrières. Mais comme ce n’est pas encore fréquent ici chez nous, c’est pourquoi les mesures barrières sont encore moins observées. Même la sensibilisation ne se fait pas sentir sur le terrain. » a-t-elle déclaré à notre micro
Eu égard à ce qui précède, nous avons ainsi interrogé quelques personnels soignants dans différentes structures de santé de Lubumbashi pour jauger le niveau de la sensibilisation.
Thierry Nyembo est médecin directeur dans un hôpital de la place.
« Notre structure sanitaire sensibilise déjà tous les patients sur cette maladie et nous leur donnons des conseils ainsi que des stratégies à adopter en cas d’une manifestation de certains signes. »
Et d’ajouter
» Lorsqu’on observe une personne qui a la fièvre, les maux de tête, les douleurs articulaires, l’apparition des boutons, nous disons aux gens de l’acheminer directement dans une formation sanitaire la plus proche pour une bonne prise en charge au lieu de faire une automédication. »
Pour sa part, Charles Seya infirmier titulaire dans une autre structure, affirme avoir déjà reçu la formation nécessaire pour affronter cette épidémie.
« Nous, en tant que structure de santé, c’est toujours notre devoir. Nous ne cessons de sensibiliser tous nos patients. Nous insistons surtout sur les moyens de prévention et décourageons l’automédication. Nous qui accueillons les malades, nous sommes appelés à très bien nous protéger, car nous sommes plus exposés. C’est pourquoi nous devons être parmi les premières personnes à recevoir le vaccin dès que ça sera disponible. »
À en croire notre source, à part les hôpitaux, la sensibilisation se fait aussi dans les réseaux sociaux. Certes, les structures de santé sensibilisent leurs patients, mais cela ne suffit pas pour l’ensemble de la population. Ainsi, le gouvernement doit mettre toutes les batteries en marche pour atteindre toutes les couches de la population afin de freiner la propagation du MPOX.