Goma : 13 militants des mouvements citoyens arrêtés à la suite d’une marche pour exiger la démission du maire de la ville

Goma : 13 militants des mouvements citoyens arrêtés à la suite d’une marche pour exiger la démission du maire de la ville

Les jeunes de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord Kivu ont manifesté ce mercredi 17 avril 2024 dans la ville de Goma, à travers une marche pacifique. Ils sont descendus dans la rue pour décrier l’insécurité grandissante qui enregistre des décès presque chaque jour. Mais aussi exiger le départ immédiat du maire de la ville de Goma, Faustin Kapend, qui selon eux a échoué de sécuriser la population.

Selon nos sources sur place, aussitôt informé de cette marche, l’autorité urbaine a déployé les éléments de la police pour empêcher les manifestants d’arriver à leur point de chute qui était le gouvernorat de la province.

Selon un jeune parmi les manifestants dont nous avons préféré taire le nom, qui a réussi à nous relater les faits, bien qu’étant en état d’arrestation, la marche était pacifique. Il fait état d’une dizaine des militants des mouvements citoyen arrêtés et acheminés au cachot P2.

«  Au total, treize (13) militants des mouvements citoyens, dont 12 garçons et une fille ont été arrêtés par la police, y compris moi-même. Nous avons été acheminés au service de renseignement de la police militaire. Nous sommes là jusqu’au moment où je vous écris ce message, (NDLR 17 h00′ heure de Goma) nous sommes aux arrêts juste parce que nous avons marché pacifiquement. Le maire a déployé cinq jeeps de la police pour nous intercaler alors que ça pouvait servir à sécuriser la population.« , a déclaré ce manifestant dans une interview exclusif à katanga24news.cd

Ces jeunes ont été empêchés d’arriver au gouvernorat où ils devraient déposer un mémorandum dans lequel ils dénoncent l’insécurité à Goma.

« C’est avec un cœur qui saigne que nous alertons l’opinion nationale sur la situation déchirante de la province du Nord-Kivu et en particulier la ville de Goma suite à la recrudescence de tueries, kidnaping et autres anti-valeurs. Ceci s’effectuent chaque jour sous l’œil impuissant des autorités de l’État de siège » on pouvait lire dans ce document qu’ils n’ont pas pu déposer au gouvernorat dont katanga24news.cd a reçu une copie.

À eux de s’adresser au président de la République à travers ce mémorandum.

 » Nous, vous adressons ce présent mémorandum pour décrier la gestion calamiteuse de la province et de la Ville de Goma. Malgré la présence des officiers et leurs grades respectifs, la question sécuritaire demeure banale à leur égard. Ceci se justifie par la multiplicité des actes barbares commis en pleine ville de Goma. Cela passent hors contrôle de services de sécurités. À en croire, plus de 23 personnes (19 hommes et 4 femmes) entre janvier et avril, soit une moyenne de 6 personnes par mois sont tuées dans la ville de Goma, hormis le cas de 5 personnes civiles tuées dans la soirée du samedi 13 au dimanche 14/04 et 2 policiers tombés dans la nuit du 15/04/2024.« 

Dans ce même document, ils exigent la libération sans condition de leur camarade, Mwamisyo Ndungo King, qui selon eux est victime de l’état de siège, car il est condamné arbitrairement à cinq ans de prison.

katanga24news

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