Goma : Huit (8) morts en l’espace de 48 heures, la situation sécuritaire est de plus en plus inquiétante
La population de la ville de Goma vie chaque jour dans la peur. Malgré les mesures prises par l’autorité municipale interdisant la circulation des motos au-delà de 18 h pour réduire l’insécurité, la situation sécuritaire est devenue confuse, selon les habitants de Goma. D’après eux, la ville est devenue invivable, d’autant plus que les actes de barbaries se commettent même pendant la journée. Pas plus tard que le mercredi 10 avril 2024, un braquage a eu lieu a17 h 45 minutes nous a rapporté une source sur place.
« Un braquage près de l’entrée du gouvernorat a coûté la vie de quatre (4) personnes. Ceci est consécutif à l’insécurité grandissante dans la province où les rebelles du M23 menassent d’attaquer la ville de Goma. Ceci nous laisse croire que la ville est infiltré. Et avec les wazalendo qui circulent librement avec des armes. » A affirmé Lwaboshi Bob chargé de communication du collectif des mouvements et groupes de pression du Nord Kivu.
Cette même source ajoute :
« En tant que mouvement citoyen de la société civile, nous appellerons au gouverneur ai de la province et le maire ai de la ville de démissionner parce que nous pensons qu’ils ont échoué leur mission puisque l’état de siège avait pour mission de restaurer la paix dans la province«
Michel Kakule est journalistes œuvrant à Goma :
« Aujourd’hui, la ville de Goma se porte très mal avec des phénomènes tels que 40 voleurs, des tracasseries chaque nuit, des fusillades, des crépitements, des balles observés partout. À cela s’ajoute la situation humanitaire dans le camp des déplacés qui est inquiétante. On y enregistre aussi des crépitements de balles, des bombes entraînant des décès chaque jour. En tout cas, on ne sait plus à quel saint se vouer. »
Et d’ajouter :
« Nous sollicitons l’implication de l’autorité provinciale. Pourquoi pas mettre la police militaire partout de façon qu’elle nous aide à traquer tous ces éléments incontrôlés vêtus en tenue militaire qui circulent avec les armes. Même les faux wazalendo s’il y a moyen qu’on les éloigne de la ville pour qu’ils nous laissent vivre dans la quiétude.«
Les mêmes sources indiquent que la nuit du mardi, quatre (4) autres personnes ont été tués dans la même ville de Goma. Ce qui porte le total à huit (8) morts en l’espace de deux jours.
Il faut dire que le service de sécurité ont réussi à mettre la main sur les présumés assassins qui ont même été présentés à la presse ce jeudi par le maire de la ville de Goma, le commissaire supérieur Kapend Faustin.