Lubumbashi, hausse du prix de la tomate : l’un des effets de la sécheresse en Zambie
Lubumbashi connait une hausse de prix de la tomate dans différents marchés de la ville. Au centre-ville par exemple, un tas de tomate qui revenait il y a peu à 1000 Fc se négocie à 1500 voir 2000 Fc. Une hausse de prix qui serait dû essentiellement par la carence de pluie en Zambie, pays de provenance d’une part importante des tomates vendues à Lubumbashi.
Ornella est une jeune femme qui fait souvent ses achats au marché Mzee Laurent-Désiré Kabila au cœur de Lubumbashi. Ce vendredi 15 mars, elle est surprise par cette variation de prix.
« Généralement, je paie la tomate de 5 000 Fc qui convient pour ma cuisine journalière. Avec cette hausse de prix, je suis obligé d’ajouter 3 000 Fc. soit un total de 8 000 francs congolais.« , explique cette jeune femme.
Même son de cloche chez Francine Feza une tresseuse non loin de la place de la gare.
« À la fin de la journée, j’ai l’habitude de payer les épices auprès des vendeurs à la saucette. avec deux mille francs, je pouvais acheter les tomates et les oignons. Mais maintenant, il me faut 3 500 fc voir 4 000 fc. C’est difficile pour nous qui devons tresser les cheveux pour espérer avoir la nourriture pour les enfants le soir.« , se plaint cette ménagère.
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À en croire les vendeuses des tomates, la situation est due à la rareté des pluies en Zambie, où elles importent les tomates.
« Ça ne dépend pas de nous. Nous achetons nos tomates auprès des commerçants qui importent de la Zambie. Le problème est que la Zambie connait une sécheresse et la production des tomates a diminuée. », explique Mujinga vendeuse de tomates sur l’avenue Kasai non loin du marché Mzee.
Pour rappel, 84 de 116 districts que compte la Zambie sont privés de précipitations depuis cinq semaines consécutives. Ces districts sont répertoriés dans les provinces de Lusaka, du Centre, de la Ceinture de cuivre, de L’Est, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Sud.
Une situation jugée chaotique qui a poussé le président Hakainde Hichilema à déclarer l’état de désastre national depuis fin février dernier.