La soixantaine, François Beya Kasonga était depuis douze ans à la tête de la direction générale de migration. C’est un professionnel des services des renseignements. Il a fait ses débuts au Conseil national de sécurité sous le régime du président Mobutu, ensuite à l’ANR (l’Agence nationale des renseignements) sous Laurent-Désiré Kabila, avant de devenir numéro un de la direction générale de migration sous Joseph Kabila.

Félix Tshisekedi, le tout nouveau président de la République démocratique du Congo, lui aussi, vient donc de faire appel aux compétences de François Beya Kasonga en le nommant au poste de conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité ; donc le numéro un du Conseil national de sécurité. L’ordonnance présidentielle le nommant à ce poste a été lue tard samedi soir à la télévision nationale.

Pour de nombreux Congolais, et c’est également l’avis de plusieurs diplomates accrédités à Kinshasa, l’homme a la réputation d’être modéré. « Le nouveau pouvoir veut aujourd’hui donner un visage humain aux services d’intelligence, longtemps indexés par les Congolais », explique un défenseur des droits de l’homme.

François Beya Kasonga est également de ceux qui ont toujours essayé de rapprocher l’opposition et le pouvoir.

Il est remplacé à la direction générale de migration par son ancien directeur de la chancellerie Roland Kashwantale.

La présidence de RDC a également annoncé la première sortie officielle du nouveau président hors des frontières du pays. Selon le programme annoncé à RFI, Félix Tshisekedi se rendra lundi à Luanda, mardi à Nairobi et mercredi à Brazzaville.