Début du procès en flagrance des présumés kidnappeurs de Kinshasa
Début à Kinshasa, mercredi, des audiences foraines, de 27 présumés kidnappeurs, jugés en procédure de flagrance par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Le procès se déroule à l’esplanade du bâtiment de la territoriale à Kinshasa.
Cette première audience était consacrée à l’identification des prévenus poursuivis pour quatre (4) chefs d’accusation dont association des malfaiteurs, enlèvement des personnes, assassinats et vols avec violences. À cette même audience, certaines victimes de ces enlèvements ont raconté le déroulement des faits.
«Je suis venue parce que mon fils a été tué, il a été enlevé vers beau marché, puis entraîné vers Pain victoire, ils l’ont amené jusqu’à Bumbu, c’est là qu’il a été tué. Voici la photo du fils tué, il s’appelait Ndjoumar Mpoyi», a déclaré Mme Pasi Liyoso, mère d’une victime kidnappée.
« C’est sa copine qui était venue le faire sortir, pour l’amener vers le criminel, car sa copine est complice de criminels. C’est Isaac et Justin qui auraient fait ça à mon fils », a-t-elle expliqué.
«Je suis venu témoigner parce que j’ai été victime d’enlèvement. Ils pensaient que j’étais mort, voici mes photos dans l’état qu’ils m’avaient laissé. Je demande à la justice de faire son travail en vue de m’aider à retrouver le véhicule d’autrui», a dit, à son tour, Christian Kiamusoki, victime d’enlèvement.
Pour Me Christian Kasongo, avocat de la partie civile, ce procès doit être un procès « pédagogique » pour servir d’exemple.
«La population doit se rassurer que la justice fonctionne quand même avec l’impulsion du Chef de l’État, qui a instauré cet État de droit, qui, hier, était encore une illusion, aujourd’hui c’est la vérité. Ceux qui seront condamnés, je ne suis pas le juge, mais en tant que l’avocat de la partie civile, je prie qu’ils soient condamnés, pour que ça soit un procès pédagogique, pour enseigner, même ceux qui sont à la cité », a-t-il déclaré.
« Parmi la foule ici présente, il y a aussi les kidnappeurs, il y a aussi les kuluna, il y a aussi les voleurs qui sont venus suivre, c’est bien d’entendre la condamnation, ça peut intimider, effrayer et peut-être, d’ici décembre 2023, on peut vivre en paix », a-t-il poursuivi.
Dans ses réquisitoires, l’officier du ministère public a, en gros, demandé la peine de mort contre la majorité de prévenus. Il leur a alloué des dommages et intérêts conformément aux requêtes des parties civiles.
Après avoir dirigé le débat et écouté le réquisitoire du ministère public, les conclusions des parties civiles et les plaidoiries des avocats de la Défense, les juges du TGI Gombe ont pris l’affaire en délibéré et promettent de se prononcer ce jeudi 6 juillet 2023.