RDC : la SADC prête à déployer ses troupes à l’Est du pays
Le déploiement des troupes de la communauté de développement d’Afrique australe (SADC) dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été approuvé, au cours du sommet extraordinaire de cette organisation, tenu lundi à Windhoek (Namibie), a indiqué le gouvernement congolais.
« Je pense que la grande annonce se trouve dans le communiqué final de ce sommet des chefs d’État de la SADC : « Le sommet a approuvé le déploiement de la Force de la SADC dans le cadre de la force en attente de la SADC, comme pour soutenir la RDC, afin de restaurer la paix et la sécurité dans l’Est », a rapporté le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, à la presse présidentielle, à l’issue de cette rencontre. « Donc c’est clair que la SADC s’engage militairement sur le terrain et va déployer incessamment une force (…) Un tournant décisif vient d’être pris par une prise de position ferme des pays membres », a-t-il précisé, satisfait des recommandations formulées, en présence du Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, également président en exercice de la SADC. Christophe Lutundula a fait savoir que la communauté de l’Afrique australe a recommandé « que la RDC réunisse toutes les conditions requises, pour un sommet de coordination de tous les intervenants et tous les acteurs internationaux sur le terrain, afin d’arriver à une action efficace et harmonisée ».
Ce sommet a été officiellement ouvert et présidé par le président de la République de Namibie, Hage G. Geingob, en sa qualité de président de l’Organe de la SADC en charge de la politique, la défense et la coopération en matière de sécurité. La rencontre de Windhoek a réuni les chefs d’État et de gouvernements de pays suivants : Namibie, Afrique du Sud, République démocratique du Congo, Tanzanie, Angola, Malawi et Zambie. Le secrétaire exécutif de la SADC a également participé à ce sommet.
En mars dernier, la communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avait dépêché dans le Nord-Kivu et en Ituri, une équipe de ses experts pour notamment s’enquérir de la situation sécuritaire dans la région de Beni, en proie aux exactions des ADF et autres groupes armés, en République démocratique du Congo.